Tout juste une semaine après la première dégradation, le mardi 11 février 2020, de la fresque en hommage à Steve située Quai Wilson, à Nantes, ce mardi 18 février le cauchemar se poursuit et on découvre aujourd’hui la fresque de nouveau saccagée. On vous en dit plus juste en dessous.
Nantes : les dégradations prennent une nouvelle ampleur
La semaine dernière, des tags obscènes signés par “La Droite Dur” souillant la mémoire du défunt ont été réalisés sur la fresque. Ces dégradations ont été immédiatement recouvertes par les auteurs de la fresque. Ils ont restauré la peinture en un temps record à la demande de proches de Steve et d’internautes. Ce mardi 18 février 2020, c’est un véritable coup de grâce qui s’abat sur l’oeuvre. Dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 février, la fresque a été totalement détruite. Cette fois-ci, les dégâts sont largement plus importants que la semaine passée. Une immense croix celtique (symbole des mouvements d’extrême droite) de plusieurs mètres de haut recouvre la totalité du portrait de Steve. Des tags racistes et néo-nazis sont aussi présents sur les côtés. Le mur est presque entièrement recouvert d’une sorte de goudron noir.
Un acte de vandalisme qui dépasse l’entendement
Cette nouvelle dégradation bien plus importante que la précédente fait l’effet d’un véritable coup de massue auprès des proches de Steve, et de ceux que l’hommage touchait. Un acte incompréhensible et choquant qui se produit 8 mois après la création de la fresque. « Justice pour Milla Esteban Marin » a aussi été tagué sur le mur. Ces inscriptions font référence à l’adolescente qui a récemment fait polémique après des propos houleux sur la religion musulmane. Esteban est le jeune homme impliqué dans l’agression et le meurtre de Clément Méric (militant antifasciste). Une cagnotte a été créée pour restaurer de nouveau la fresque et mettre en place un dispositif de surveillance. Cette fresque, à l’origine, représentait un hommage à un jeune homme défunt, et aux victimes de violences policières. Depuis peu, elle se transforme en un véritable terrain de règlement de compte. Ce nouvel acte de destruction n’a toujours pas été revendiqué.