L’équipe de Big City Life a eu la chance d’être invitée à la première représentation de “Je n’irai pas à Sing Sing”, le 1er février dernier. La nouvelle création du “Théâtre 100 Noms“, mise en scène par Guillaume Roussel, est une plongée dans le New York des années 30 et surtout une invitation à beaucoup rire. Vous l’aurez compris, c’est encore un 100/100, et on va vous expliquer pourquoi !
Je n’irai pas à Sing Sing : la nouvelle pièce euphorisante du Théâtre 100 Noms à voir à Nantes.
En deux mots, l’histoire se déroule à New-York en 1927 dans une Amérique en pleine prohibition. Le légendaire Cotton Club est fermé, et alors que son propriétaire est emprisonné à Sing Sing pour trafic et vente d’alcool ; sa fille Charlie Madden organise encore des soirées clandestines dans le sous-sol du bar. Dans une ambiance fumeuse et jazzy, de singuliers noctambules s’y fréquentent.
Le décor étant maintenant planté, on va s’essayer au difficile exercice de vous expliquer pourquoi cette pièce est à voir sans divulguer les multiples rebondissements. Challenge accepted !
1. Parce que ça donne la pêche !
Il y a une énergie folle dans cette création 100% nantaise, qu’elle provienne des comédiens, de la mise en scène, des répliques foisonnantes, de l’atmosphère parfois chaplinesque… L’action est vraiment effrénée, à peine le temps de se remettre d’un gag burlesque qu’une autre blague ou intervention saugrenue prend le dessus. Les zygomatiques sont mis à rude épreuve, et franchement, ça fait du bien !
2. Parce que l’époque est passionnante.
De janvier 1920 à décembre 1933, un amendement à la Constitution des États-Unis interdit la vente de boissons alcoolisées… Les night-clubs, symboles des années folles avec leurs fêtes et l’épanouissement du jazz se multiplièrent. Les caves et leurs passages souterrains secrets, comme le fameux « 21 Club » furent aménagés en bars clandestins où s’écoulaient des litres d’alcools souvent frelatés. Beaucoup de notables et politiciens Américains ont reconnu qu’ils possédaient et consommaient de l’alcool durant la prohibition.
C’est tout cet univers qui est reconstitué dans “Je n’irai pas à Sing Sing” avec des personnages rocambolesques, inspirés de lieux et personnalités réelles comme le maire de New York Jimmy Walker, l’actrice Mae West ou la tristement célèbre prison “Sing Sing”… Une véritable plongée dans ce quotidien tumultueux…
3. Parce que les comédiens sont géniaux.
Pourtant fraîchement sortie, on a déjà l’impression que les comédiens de la troupe ont joué cette pièce toute leur vie. Spoiler alert, ils sont très bons et contribuent largement au succès de “Je n’irai pas à Sing Sing”. Il faut dire, que le casting n’a pas été laissé au hasard non plus… On retrouve des visages familiers du Théâtre 100 Noms, comme Alexandre Sibiril qu’on avait adoré dans le Porteur d’Histoire d’Alexis Michalik. Ou encore Stephane Evans (Tour du monde en 80 jours), Aurélie Bapst (troupe d’impro LA POULE) en alternance avec Sophie Morin (Le Prénom), Thomas Favre et Antoine Le Frère (Nuit d’Ivresse 2023).
4. Parce que c’est complètement anachronique.
Si la pièce est plongée dans les années 30, en plein cœur de la prohibition, les parallèles avec le monde politique actuel, la chanson française, les mœurs contemporaines sont nombreux, et c’est SUCCULENT… Mais ne comptez pas sur nous pour vous en dire plus…
5. Parce que ce n’est pas QUE du théâtre.
C’est aussi ce qui est fabuleux dans cette pièce, ça joue de la musique en live, ça danse, ça chante, ça swingue aussi, c’est jazzy… Ne croyez pas voir une comédie musicale pour autant, ni une comédie de boulevard… Mais alors ? C’est indescriptible, et le mieux reste encore pour vous d’aller voir par vous-même ! Vous nous en direz des nouvelles.