Pourquoi un tel acharnement ? Pourquoi de tels chefs d’accusation? Pourquoi tant de haine et de mépris envers nous…
Car oui, les organisateurs du «raveillon» de Lieuron, ça aurait pu être toi, moi ou encore nous si on avait eu un peu plus d’audace et de courage. Désormais, il est bien question de courage quand il s’agit d’organiser des évènements culturels et festifs. Ce mardi 5 janvier 2021, les organisateurs risquent une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement…
Complètement disproportionnée !
Raveillon de Lieuron : les organisateurs risquent jusqu’à 10 ans de prison !
On vit une triste époque ou les organisateurs d’événements festifs et culturels sont “activement recherché·e·s” et classés au rang de “délinquants”. On vit une triste époque dans laquelle la réglementation et la répression ont pris le pas sur l’art, la culture et la fête. On vit une triste époque ou le gouvernement met plus d’énergie à saisir des instruments de musique qu’à mener à bien une campagne de vaccination…
Une époque dans laquelle nous ne pouvons plus rester sans rien faire. Défendons nos choses essentielles, défendons nos salles de concerts, nos théâtres, nos cinémas et nos évènements sur l’espace public !
Défendons les femmes et les hommes qui ont « offert gratuitement une soupape de décompression ». Un geste politique pour seul but de se rassembler, de se retrouver un instant, ensemble, en vie.
Raveillon de Lieuron : Un geste politique et symbolique…
On terminera par les mots des organisateurs qui ont adressé à Libération un courrier pour expliquer leur action trop vite caricaturée par de nombreux médias…
« Ces fêtes sont un vecteur d’espoir et de cohésion sociale pour des centaines de milliers de jeunes, de toutes classes et de toutes origines. Elles sont ce qu’elles sont, mais elles sont surtout le reflet de toute une partie de notre société que nos gouvernant·e·s ne pourront éternellement continuer d’ignorer. Ainsi, en ces temps si troubles, nous sommes fièr·e·s d’avoir pu redonner le sourire à quelques milliers de personnes, ne serait-ce que l’instant d’un «raveillon» de nouvel an ! »
MERCI !
Par Nicolas Bénardeau, directeur de Big City Life.
Photo à la une – AFP – Jean-François Monier.