Hellfest 2018. La prochaine édition va avoir lieu du 22 au 24 juin pour trois jours de décibels, d’émotions, de partage et de paix. L’année dernière, Big City Life s’était penché sur la question des bénévoles qui font vivre le Festival… En 2018, on a basculé dans la peau du festivalier pour vous dresser LE portrait robot des personnes qui se déplacent en nombre au plus grand rassemblement de rock en France.
Toute coïncidence ou ressemblance avec des personnages rééls est fortuite ni volontaire 😉
Hellfest 2018 : Méfions-nous des caricatures…
Méfiez-vous, le fan de métal est loin d’être reconnaissable. Bien entendu, il y a les caricatures que certains détracteurs du festival entretiennent depuis plusieurs années : “les fans de métal seraient tous des satanistes mangeurs de poussins vivants” (à ne pas tenter car difficile à digérer). Depuis les débuts de l’aventure, les organisateurs ont pris l’habitude voir plusieurs associations chrétiennes qui militent pour la déprogrammation de certains groupes…
Une nouvelle fois, on se rend compte que l’ignorance dirige vers l’obscurantisme. À l’inverse, tout le monde se souvient des culs rendus célèbres par la célèbre émission “Le petit journal” désormais “Quotidien” toujours animé par un certain Yann Barthès… Quelques petits enfants de choeur envoyant des messages d’amour à leur maman 🙂
Avec le Hellfest : Le métal là où on ne l’attend pas !
Mais, au delà des culs blancs, il est bon de s’intéresser au travail de deux sociologues Corentin Charbonnier et Christophe Guibert qui se sont s’intéressés à cette épopée qu’est le Hellfest. Qui aurait pu croire à une telle réussite il y a dix ans ? Même pas Ben Barbaud… Pour Christophe Guibert, même si certaines personnes essaient chaque année de remettre en cause le festival, l’évidente réalité met dans l’ombre un argumentaire peu étayé.
En effet la richesse (dans tous les sens du terme) de cette population qui émigre tous les mois de juin dans le vignoble clissonnais, montre que tout le monde a à y gagner : commerces, chambres chez l’habitant, tourisme… Il faut savoir que 50 % des festivaliers ne sont pas uniquement des consommateurs de musique mais aussi des touristes aguerris. “Si les «entrepreneurs de morale» n’arrivent pas à faire aboutir leurs aspirations, c’est que les ressources sur lesquels s’appuient les organisateurs du festival (capital social et «paix sociale») d’une part et que les usages sociaux des festivaliers d’autre part, contribuent à maintenir ce type de manifestation dans la sphère du socialement acceptable.” Extrait de Représentations et usages sociaux de la musique métal – Le cas du festival Hellfest. Dans le même esprit, prenez le temps de retrouver Christophe Guibert dans le magnifique documentaire de Thomas VDB : “Le métal expliqué à ma mère”… https://www.youtube.com/watch?v=21BBRXpCrLE Comme l’explique Corentin Charbonnier, le métalleux qui se rend à cette grande parade païenne est un pélerin. D’est en ouest, du nord au sud, le pélerinage débute, attirant une multitude d’êtres assoiffés de musique, de partage et de paix.
Contrairement aux préjugés, le public métalleux n’est pas déviant. Il est issu d’horizons différents et bien installés socialement. Il appartient à une communauté avec ses codes particuliers. Corentin Charbonnier le résume très bien quand il dit que “le métalleux est cultivé, sympa et non-violent”.
Hellfest : Le portrait-robot du pélerin “métalhead”
Tentons à présent d’établir le portrait-robot de notre soldat inconnu.
Ce serait un homme de 30 ans, diplômé ayant un fort pouvoir d’achat. Il serait français et aurait parcouru environ 300 km en voiture avec des amis pour se rendre à Clisson. Ce serait un habitué qui achète son pass chaque année sans connaître l’affiche. Il consulterait régulièrement le site officieldu Hellfest. Et enfin, il aurait tendance à ne pas écouter la radio. Vous l’avez ? Nous aussi…
Ça tombe plutôt bien car le pèlerinage approche et on risque fort de se croiser dans les travées du H 😉 À suivre sur Big City Life !