La danse Hip Hop n’est pas assez présente dans notre catégorie “Art de Rue”. C’est vrai ! Pour remédier à ce cruel manque, Big City Life a fait appel à un dénommé Tom Pouce. Par son intermédiaire, on vous propose de partir à la rencontre d’Estelle Grollier aka Steezie. Actuellement à la tête de l’association nantaise “Exceed Dance Center”, elle a participé à l’élaboration de l’association Illumina à la Roche sur Yon avant de devenir intervenante pendant deux ans à la “Misfits Academy” de Nantes.Au commencement, “l’amour de la musique Hip Hop”Steezie est avant tout une passionnée de Hip Hop au sens large du terme. “À la base c’était un gros kiffe pour le son avant de danser. L’amour de la musique c’était comme un besoin de s’exprimer, une sorte de thérapie.” Avant de découvrir par la suite la danse debout. “Je me suis aperçue que c’était une danse que je pratiquais déjà sans la nommer.” Douze ans plus tard, Steezie, qui entame sa quatrième saison avec Exceed Dance Center, garde un regard avisé sur sa discipline.“La danse Hip Hop, elle se vit! C’est un mélange de feeling, de ressenti et d’expression.”“Tout dépend de la vision de chacun, il est peut être difficile d’en vivre aujourd’hui en tant qu’intervenant. Il y a d’ailleurs une polémique sur la possibilité d’une création d’un diplôme d’état pour les représentants de la danse Hip Hop auprès du public. Nous refusons cette idée car la danse n’est pas une question d’étude, ni même de diplôme. Elle se vit ! C’est un mélange de feeling, de ressenti et d’expression. La danse Hip Hop n’a pas de début ni de fin.”La danse Hip Hop et le retour aux valeurs de la Zulu NationEt lorsqu’on lui demande comment se porte la danse Hip Hop sur Nantes, Steezie répond une nouvelle fois sans détour : “Il faut qu’elle reste libre, c’est un style de vie. Plus particulièrement la danse Hip Hop sur Nantes qui se développe énormément. Ici le mouvement devient de plus en plus positif et revient à des valeurs propres à la culture Hip Hop ce qui n’était pas complètement le cas avant.”À travers ces valeurs, Steezie se reconnaît justement dans celles d’Afrika Bambaataa ou de la Zulu Nation, qui véhiculaient des messages d’amour, de paix, d’échanges et de fraternité. “J’aurai vraiment souhaité pouvoir échanger sur cette culture avec les précurseurs. J’aurai aimé aller aux Etats Unis rencontrer ceux qui étaient là à la naissance de ce mouvement : Brian Green, Buddha Stretch, Afrika Bambaataa et recueillir leur point de vue.”Propos reccuillis par Tom Pouce.