Cornbread recherchait à la base le regard d’une fille nommée Cynthia
Après un séjour en maison de correction Darryl McCray devient “Cornbread” (pour un gout prononcé pour le pain au maïs). À partir de 1967, celui-ci s‘amuse à écrire son sobriquet partout sur les murs de Philadelphie. D’autres writers apparaissent dans son sillon comme Cool Earl, Bobby Kidd, Tity Peace et tout ce petit monde se prend au jeu de la reconnaissance en essayant d’inscrire son pseudonyme dans des lieux impossibles. Mais à ce petit jeu, “Cornbread” qui à la base recherchait le regard d’une fille de son quartier (“Cornbread loves Cynthia”) va aller encore plus loin que n’importe lequel writer de l’époque. Son blaze, désormais rehaussé d’une couronne sur le “B”, va apparaitre sur de nombreuses voitures de police et même sur une aile du jet privé des Jackson Five. Chapeau l’artiste!“CORNBREAD LIVES”
Quelques mois plus tard, “Cornbread” est déclaré mort par une presse qui le confond avec un autre writer. Pour prouver à la population qu’il était bien vivant, Darryl McCray décide de se rendre en douce au zoo de Philadelphie pour peindre “CORNBREAD LIVES” sur les flancs d’un éléphant. Un geste qui restera à jamais mythique dans l’histoire du graffiti…
Au fil des années, les motivations de l’artiste ont pris des tangentes différentes. “Cornbread” avouera même ne plus avoir touché à une bombe de peinture depuis 1973. Il faudra attendre 2006 pour à nouveau entendre parler de lui à travers un documentaire sur l’histoire de sa vie d’artiste, sa montée au sommet fulgurante et sa descente abrupte.