Mardi 20 février et mercredi 21 février, à 20h30 : spectacle de danse au Lieu Unique !
Qu’est ce qui pousse l’homme à chérir des objets ou des marionnettes ? Et, par extension, qu’est-ce qu’un spectateur ou un chorégraphe aime chez une danseuse ? Kaori Ito a, au long de son parcours, développé une conscience aiguë de ces questions. En effet, en tant que danseuse, elle s’est souvent sentie comme une « marionnette » entre les mains des metteurs en scène. Dans ce rôle de robot précieux et respecté par les autres, elle a commencé à réfléchir au corps abandonné, marionnettique, et à la façon de celui-ci pourrait danser.
Après avoir travaillé pour Philippe Decouflé, James Thierrée, Angelin Preljocaj ou Alain Platel, participé à de nombreux spectacles avant de signer ses propres chorégraphies, cette prodige japonaise déclare :
« il y a des danseurs qui dansent avec leur peau et les autres avec leurs muscles. En tant que chorégraphe, je cherche à danser avec mes os »
C’est donc sur une maîtrise très fine de l’ossature même du mouvement qu’elle base sa dernière création, mais aussi sur sa vie d’artiste mouvementée où, lors des rares temps de pause, elle a le loisir d’éprouver un sentiment de solitude, d’être hantée par le spectre de la mort et de se demander « comment vais-je danser lorsque je serai morte » ?
À très vite au Lieu Unique ?