Si vous suivez de près nos actus sur Big City Life, vous savez d’ores et déjà qu’on est partenaire du Festival Les Papillons de Nuit. Un évènement juste au top avec une programmation de très grande qualité notamment au niveau Hip Hop et Électro (La Fine Équipe, Fakear, IAM, Lauryn Hill, Selah Sue, BigFlo & Oli…). Après avoir fait gagner deux PASS trois jours sur nos réseaux sociaux, on avait envie d’aller un peu plus loin et d’en savoir plus sur le Festival. On a donc posé plusieurs questions à Pierre-Olivier qui fait partie de l’équipe de programmation. Rencontre :Festival Papillons de Nuit : Interview Big City LifeBCL : Cette année, on va fêter la 15ème édition du Festival Les Papillons de Nuit. Est-ce que vous pouvez nous parler rapidement de la genèse du projet ?P-O : Le festival est né en 2001 de l’initiative de quatre associations locales impliquées dans l’animation de la commune de Saint-Laurent-de-Cuves (club de foot, comité des fêtes, associations des jeunes, relais associatif inter-loisirs). Ces associations organisaient depuis plusieurs années un concert dans la salle des fêtes de Saint-Laurent-de-Cuves, qui accueillait plus de 1 000 personnes et est rapidement devenue trop petite. D’où l’idée d’un festival en plein air, sur trois jours.BCL : 15 ans plus tard, le Festival P2N représente combien de salariés ?P-O : L’association R.O.C. En Baie qui organise le festival emploie 2 salariés à temps plein (pour la communication et l’administration/production), ce qui est peu compte-tenu de la dimension du festival. En revanche, elle peut s’appuyer sur une vingtaine de membres permanents actifs tout au long de l’année et 1 300 bénévoles pendant l’événement – un exploit unique en France dans un village de 480 habitants !“Le budget de la programmation représente environ un tiers du budget global du festival.”BCL : De notre côté, on va plus s’intéresser à la programmation. Comment celle-ci se met en place ? Combien de personnes décident des artistes à faire venir ? Quel budget le Festival dépense dans la programmation ?P-O : La programmation de P2N est élaborée par une équipe de 5 personnes, qui travaillent en gros de septembre à mars à élaborer le plateau artistique du festival. C’est un travail qui s’étale généralement de septembre à mars, avec parfois de longs mois de négociation auprès des producteurs de spectacles.
Le budget de la programmation représente environ un tiers du budget global du festival, ce qui représente le premier poste de dépense, et de loin !BCL : Si on regarde la programmation des premières éditions (Rock, Chanson Française) et celle des dernières années, on remarque que vous proposez de plus en plus de musiques urbaines (Hip Hop, Électro). Pourquoi ?P-O : C’est certainement la tendance musicale qui veut ça. Il est vrai qu’on a un programme de plus en plus hip hop, soul et électro parce que ce sont des styles qui se démocratisent de plus en plus, et qui profitent peut-être aussi de l’effritement d’autres genres qui ont du mal à se renouveler (reggae, chanson…).“Le but d’un festival est de proposer une alchimie entre têtes d’affiche et découvertes.”BCL : Cette année, il y a également une notion de filiation et un mélange des générations avec des groupes comme IAM et BigFlo et Oli et Lauryn Hill et Selah Sue par exemple. Est-ce volontaire ?P-O : Tout à fait ! Le but d’un festival est de proposer une alchimie entre têtes d’affiche et découvertes, grands noms et révélations. Il en faut pour tous les goûts et tous les publics, sans distinction. D’où l’intérêt de programmer des légendes comme IAM ou Lauryn Hill qui vont peut-être intéresser un public « familial » et des jeunes pousses comme Selah Sue et Bigflo&Oli pour les « jeunes ».BCL : On remarque que depuis le début du Festival, vous faites parfois revenir des artistes qui sont déjà venus aux P2N. Ça montre que le Festival est de qualité et que les artistes ont envie de revenir. Avez-vous lié une relation particulière avec certains d’entre eux. On pense notamment à Yannick Noah, Calogéro, Orelsan, Tété ou Selah Sue.P-O : Yannick Noah est déjà venu en 2004 ; c’était à l’époque la première grosse tête d’affiche que le festival accueillait. C’est un artiste qui a vraiment marqué les esprits par sa gentillesse et sa proximité avec le public.
Selah Sue, c’est une grande fierté de l’accueillir à nouveau cette année après lui avoir donné sa chance en 2011 alors qu’elle avait à peine 20 ans et était presque inconnue à l’époque. Quant à Orelsan, c’est un peu notre chouchou puisqu’il est originaire de la région et qu’on a eu la chance de le programmer en solo et avec son projet Casseurs Flowters.“En 2005, des mamies sont montées sur scène lors du concert de Marcel et son Orchestre”BCL : Avez-vous des anecdotes/souvenirs mémorables sur le Festival ou sur certains artistes à nous dévoiler.P-O : L’une des plus belles anecdotes du festival date de l’édition 2005 quand le groupe Marcel et son Orchestre a fait monter sur scène notre équipe de « mamies » qui travaillent à la vaisselle du catering. C’était vraiment chouette de les voir sur scène devant 20 000 spectateurs alors qu’elles ont plutôt l’habitude d’œuvrer en coulisse le reste du temps !BCL : Pour terminer, est ce que vous pouvez nous donner vos coups de cœur de cette programmation 2015 ou au moins les concerts que vous attendez particulièrement ?P-O : Au-delà des grosses têtes d’affiches comme IAM, Lauryn Hill ou Placebo, qui sont évidemment incontournables, on a hâte de voir des groupes comme Ibeyi, Faada Freddy, Carbon Airways, Fakear, Superpoze ou Bigflo&Oli, qui sont de jeunes artistes bourrés de talent et qui défendent des projets vraiment différents.“Christine and The Queens? On l’adore!
On attend d’elle un grand concert, comme on l’a connu l’année dernière avec Stromae”BCL : Un dernier petit mot sur la nantaise Christine and The Queens ?P-O : On l’adore ! Ça fait un petit moment qu’on la suit et qu’on discute avec son producteur pour la programmer à P2N mais 2015 est vraiment son année. On l’a découverte en live l’année chez nos potes de Chauffer dans la Noirceur et des Vieilles Charrues, son show était déjà visuellement époustouflant. On attend d’elle un grand concert, comme on l’a connu l’année dernière avec Stromae.Petit Reportage sur l’édition 2014 du Festival Les Papillons de Nuit :