Football et graffiti. Ça faisait un petit moment qu’on ne s’était pas attardé sur une histoire vraie ! Après Shepard Fairey, Kilroy et Cornbread, on a décidé de vous parler de graffitis et de football. Dans l’ouvrage “L’histoire du graffiti”, Bernard Fontaine s’arrête un moment sur le lien qui existe entre les groupes de supporters et la multiplication de fresques sur les murs des villes. Une pratique qui s’est d’abord développée au Brésil avant de toucher l’Europe (et notamment l’Est) puis l’Italie et ses célèbres tifos. Explications…
Football et Graffiti : Les Torcidas du Brésil à la Croatie
Les graffitis de supporters ont une ampleur inégale suivant les pays. Mais le douzième homme appelé également «Torcidas»au Brésil (groupe de supporters qui s’organisent pour animer les rencontres) va prendre les murs d’assaut pour brandir haut et fort les couleurs de son club. En Europe de l’Est et notamment en Croatie à Split à l’entrée de chaque quartier «la torcida» locale peint son nom sur les murs et montre son soutien au club d’Hajduk Split. À Zagreb autre grande ville croate de football, les graffitis de supporters sont omniprésents.
Football et Graffiti : Les Tifosi brandissent les premières banderoles dans les stades de football italien
Puis à la fin des années 1960, le mouvement ultra naît en Italie avec des chants, des chorégraphies mais surtout des tifos (une banderole avec le nom du groupe ultra où parfois des revendications). La propagande de leur club et de leur groupe consiste à établir une communication visuelle d’envergure avec des toiles peintes à l’échelle d’une tribune. Par la suite, les tifos donneront le nom de tifosi aux supporters italiens…
Football et Graffiti : À Nantes, La Tribune Loire s’expose sur les murs de la ville
Comme le précise Sarah Guilbaud dans son livre “Nantes Street Art & Graffiti”, le graffiti footballistique nantais constitue un témoignage vivant de l’attachement à une certaine identité populaire de la ville, que l’on retrouve à travers les valeurs historiques du FCN. À Nantes comme dans toutes les grandes villes de football, le supporter et le graffeur se retrouvent sur plusieurs points : L‘amour de sa ville, l’adrénaline, la contestation et on peut aller plus loin en parlant des couleurs, des fumigènes et des odeurs ressentis par instant.
Une bombe de peinture, un ballon rond sont au final deux choses simples qui permettent de voir fleurir depuis des années des fresques de couleurs passionnées et revendicatives…