Chez Big City Life on a décidé de lancer un nouveau concept : le temps d’une semaine, on retourne le pôle rédaction et une association s’invite comme rédacteur en chef ! Cette semaine, dans le cadre du festival Fleuve qui a lieu du jeudi 13 juin au samedi 15 juin 2019, ce sont les copains de La Yaye qui s’incrustent. Cette fois-ci, ils ont décidé de nous parler de leur histoire et du sens, le vrai, de la fête !
La Yaye, raconté par La Yaye : la fête pour tous et par tous
Concerts, festivals, guinguettes… Musiques et fêtes rythment nos week-ends toute l’année durant, et l’été en est souvent le point d’orgue. Même si on l’aime du plus profond de notre être, la fête peut aussi décevoir. Elle peut être redondante, ennuyante, elle donne parfois l’impression de tourner en rond ; en témoigne le joyeux triptyque before-club-after dont on a tous eu ras-le-bol à un moment.
À chacun ses solutions pour tromper l’ennui et la monotonie. Certains tentent de vérifier si la fête n’est pas meilleure un soir de semaine, d’autres troquent l’éternelle beuverie pour l’apéritif dinatoire. Nous, on a décidé de faire nos propres teufs (et heureusement on n’est pas les seuls, sinon on sortirait 3 fois par an).
La fête pour tous et par tous.
Qu’on arrête de croire que l’organisation de concerts ou de festivals est réservée à une élite : c’est à la portée de tous. Tout le monde peut revêtir la casquette d’organisateur. Le petit bout de chemin des potes de La Yaye en est une belle illustration.
Chapitre 1 : Objectif Yaye
Septembre 2015, trois copains fêtent leur anniversaire en même temps : quelle meilleure raison pour organiser une mégateuf ? Ni une ni deux, un événement est créé, les invités invités, un peu de son, quelques bières et comme on aime le bricolage, un chill construit de nos mains. Et voilà, en deux temps trois mouvements, une centaine de personnes se retrouvent à ce qui sera la toute première Yaye Party. De cette soirée faite de bouts de ficelle et de palettes cassées, on garde un souvenir mémorable qui trace les premières lignes directrices de ce que deviendra La Yaye : de la bricole, de l’improbable et surtout beaucoup d’amour. Naîtront ainsi les premiers aficionados de La Yaye. Nous, on s’amourachera de l’organisation de soirée.
Avril 2016, la mascarade yayesque s’officialise. Toujours en respectant l’art de la bricole qui nous définit tant, les premiers statuts de la désormais “Association La Yaye” sont déposés (et on ne va pas se mentir, au départ, ça ressemble à rien). En exclu, le premier objet de l’asso officiellement déclaré en préfecture (et vite changé parce qu’un peu pétave quand même) :
Avec la création de l’association, une seule idée : organiser une nouvelle teuf pleine de fraîcheur et de rigole. La Yaye Party 2 est en marche.
Chapitre 2 : On a marché sur la Yaye
Occas’ en or, en juin 2016, on récupère un terrain à Carquefou, à moins de 20 minutes de Nantes. Un espèce d’ancien corps de ferme laissé à l’abandon. La nature a repris le dessus, c’est le bordel un peu partout, y’a un travail monstre pour que ça puisse ressembler à quelque chose. Ça tient plus du champ de bataille que de Coachella. Le lieu parfait pour accueillir la deuxième édition de la Yaye Party.
On passera notre été sur le site à défricher, ranger, nettoyer, peindre, construire… En 3 mois, on créera 2 petites scènes, des toilettes, un parking et une zone camping, un bar et même quelques expos.
Le premier weekend de septembre, 250 copains débouleront sur le lieu, prêts à en découdre. Au programme : musique, expos, happening en tous genre, et pinte à 2€ ! (faites des dons à l’asso svp, on est fauchés) Mégateuf réussie, en témoignent ces quelques mots qui nous seront adressés plus tard :
On a bien rigolé, mais elle devient quoi La Yaye ?
Chapitre 3 : La Yaye au pays de la manifestation publique
Chantenay, c’est un peu notre deuxième maman. On y a grandi, on y a trainé et on a vu le quartier changer, devenir un peu chiant. Entre la place Jean-Macé découpée par le passage du chronobus, la fermeture des commerces au profit d’assurances et de banques, la fin de l’Olympic, ça criait pas la joie dans le coin.
Alors entre deux godets, en traînant dans les parages, on s’est dit qu’il fallait ramener la fête chez nous, à Chantenay.
La suite ? La longue épopée de l’apprentissage de l’évènementiel public ! Pendant un peu plus de 6 mois, en parallèle de nos études, on a appris à créer un évènement sur l’espace public avec ce que ça demande de logistique, de recherche de financements, d’organisation … et de galères !
Et le résultat ? Deux éditions folles du micro festival “Rendez-vous!”, des dizaines d’artistes exposés, des musiciens et un public chauffés sous le soleil estival, un quartier vivant et des habitants aux anges.
Chapitre 4 : Fleuve festival ou le Lotus Bleu yayesque
On va pas se mentir, on tient pas en place à La Yaye. Nouvelle année rime forcément avec nouveau projet. Ce coup-ci on a vu grand, on a vu gros, cette année on rigole plus à quelques centaines mais à plusieurs milliers (en vrai, on attend que vous soyez genre 2 000 mais c’est bien d’en faire des tonnes aussi) !
Le Festival Fleuve, c’est tout le savoir qu’on a accumulé ces dernières années mélangé à notre art, de la bricole et à la motivation de la grande famille des yayeurs !
Mais on vous en dévoile pas trop maintenant, la suite dans le prochain article dédié au festival.
Le trésor de Yaye la jaune : 5ème et dernier chapitre ?
Et si le lancement du tour de France des Yayettes était annonciateur d’un projet d’une toute autre envergure ?