Collages, présence lors de procès, rassemblement… Depuis quelques mois, les actions en soutien aux victimes de violences conjugales se multiplient dans les Pays de la Loire. Ce mercredi 9 octobre 2019, Big City Life s’est rendu du côté de Saint-Nazaire pour rencontrer ces citoyens et citoyennes qui font de ce mouvement féministe une réalité sur Nantes et dans la région.
Violences conjugales : “il y a une omertà” !
À ce jour, nous comptons 118 féminicides en France depuis janvier 2019. Un triste chiffre que des personnes ont décidé de faire parler. Depuis fin août 2019, différentes actions ont fleuri dans les rues de Nantes et plus largement dans les Pays de la Loire. Collages, rassemblements, soutiens aux victimes. La mobilisation se fait de plus en plus forte.
Ce mercredi 9 octobre 2019, nous sommes donc partis du côté de Saint-Nazaire. C’est Virginie Champagne, à l’initiative du groupe Facebook Guerrières de l’Ouest, qui nous a invité à cette action.
Nous nous sommes donc retrouvés devant le tribunal de grande instance de Saint-Nazaire pour le procès d’un homme présumé coupable d’agression sur son ex-conjointe.
“Nous voulons montrer aux victimes qu’elles ne sont pas seules”, explique Virginie.
Virginie Champagne a créé il y a un mois le groupe Facebook, Les Guerrières de l’Ouest. Une page qui permet de faire passer les informations sur les différentes actions menées sur Nantes, Saint-Nazaire, Guérande, etc. Son initiative est partie d’un message de Sofia Sept, FEMEN et féministe, qui incitait les citoyens à se mobiliser, sans attendre les associations. Chacun(e) peut mettre sa pierre à l’édifice. Pour d’autres, c’est Marguerite Stern, féministe et ex-FEMEN, à l’initiative des premiers collages sur Paris contre les féminicides, qui a lancé leurs actions.
Aujourd’hui, ce sont des membres du collectif Ils ne nous feront pas taire, de la page Facebook Guerrières de l’Ouest mais surtout ce sont des citoyens et citoyennes lambda qui se mobilisent pour sensibiliser les gens aux violences conjugales.
“Il y a une omertà. En plus, de faire taire les victimes, on essaye de les faire passer pour hystériques. Il faut que le mouvement prenne de l’ampleur. Qu’on parle de ces femmes avant qu’elles meurent”, confie Charlène Dambreville, présente également ce mercredi pour soutenir la victime.
C’est un mouvement féministe, mais qui ne concerne pas que les femmes. Les hommes sont également présents au sein du mouvement. “Ce mouvement appartient à tout le monde !”
N’hésitez pas à suivre la page Facebook Guerrières de l’Ouest. Vous serez informés de toutes les actions de ce mouvement contre les violences conjugales.