Street Art. À la différence de l’affaire Omar Raddad, dans cette histoire nous sommes persuadés de l’identité du tueur : il s’agit de ZEVS. Je ne sais pas si certains d’entre vous connaissent le phénomène mais chez Big City Life on est particulièrement fan de son travail. Ce street-artiste au nom d’un dieu grec est à l’origine d’attaques visuelles très originales. On ne vous en dit pas plus, son parcours et ses oeuvres sont racontées juste en dessous… Place à la “story” :
Zevs kidnappe les mannequins photographiés
L’anecdote aurait pu être tragique mais c’est un jour sur le RER A qu’un train nommé “Zevs” a failli percuter un graffeur. Vous l’avez compris, depuis cette frayeur, le jeune homme a adopté ce nom et est devenu une figure emblématique du street art. Celui-ci a commencé, comme tout street-artiste qui se respecte, par s’attaquer aux immenses images publicitaires. Son concept : tuer en série des mannequins photographiés. Sur des immenses affiches publicitaires, il va peindre un point de bombe rouge dégoulinant faisant croire à une balle tirée en pleine tête. Dans la même lignée, “Zevs” multiplie ce qu’il appelle “les attaques visuelles” en allant jusqu’à faire disparaître un mannequin d’une bâche haute de 20m en plein Berlin. En inscrivant au dessus : “Kidnapping visuel, payez maintenant !”
Zevs fait dégouliner les logos des multinationales
Jamais rassasié de prises de position et d’adrénaline, “Zevs” va aller plus loin en s’attaquant aux visuels envahissants des grandes multinationales avec ses “liquidated logos”, les logos liquidés. Le premier qu’il réalise est le symbole Nike, dégoulinant de peinture noire. Par la suite, Mc Donalds et Disneyland subiront également le même genre d’attaque. Mais avec “Zevs”, un concept en chasse toujours un autre.
Dernièrement, il s’est servi d’une peinture invisible de jour et qui se révèle la nuit avec une lumière à rayons ultraviolets. Ses “graffitis invisibles” inaugurent un travail habile sur la mémoire des lieux. Et “Zevs” s’est notamment rendu aux Etats-Unis dans la chambre où deux terroristes responsables de l’attentat du 11 septembre avaient séjourné. Il a tracé dans celle-ci deux silhouettes humaines qui se sont éclairées la nuit tombée grâce à cette fameuse peinture. “So street-art!”
“Le street-art comme terrain de prédilection” (Zevs)
Alors évidemment les critiques diront que “Zevs” a changé depuis qu’il a récemment dévoilé son visage au grand jour et que ses oeuvres s’exposent dans les galeries d’art les plus prestigieuses du monde. Mais, de notre côté, on ne pense pas qu’il a tourné le dos à la rue et on espère vraiment que celui-ci va continuer à nous envoyer du rêve. Comme il le dit lui même dans une interview pour Canal Street : “Si je travaille avec une marque dans un but publicitaire, ça fausse complètement ma position (…) Je ne veux pas lâcher le street-art car ça été mon terrain de prédilection pendant des années.” Avec un nouveau concept pour la fin de l’année?